Approchez vous mesdames et messieurs, non pas plus,
pas trop près.
(extraits de mon discours)
(extraits de mon discours)
Nous inaugurons aujourd’hui
le chemin des sculptures avec ce personnage que j’ai eu le plaisir de réaliser.
Première station d’un parcours qui d’année en année s’enrichira de nouvelles œuvres.
Lorsqu’André Dion m’a demandé de lui proposer une idée pour créer un
chemin de sculptures sur le sentier du Sonmiré,
j'ai eu envie d’utiliser la pierre de Ferrals.
Je lui ai proposé d’inviter chaque année un sculpteur ou une
sculptrice sur ce sentier où, témoins de notre
époque, ils en parleront à leur façon en utilisant, au moins en partie, la
pierre de Ferrals. Les sculptures bien que de styles différents formeront une œuvre collective.
Quand
je me suis installé dans l’Aude, en 1998, j’ai découvert la pierre de Ferrals
(ou pierre de lègnes) que l’on trouve dans presque toutes les maisons anciennes
de Fabrezan et des villages alentour. Cette pierre très particulière avec ses
nombreux trous, un travertin formé dans une roselière, fait partie du
patrimoine.
Ce petit sentier escarpé autour de notre dame de la consolation se prête bien à une marche méditative. C’est un lieu chargé d’Histoire et de spiritualité. Chaque sculpture rencontrée, sera une étape sur le chemin, comme un cadavre exquis minéral et proposera une réflexion au promeneur.
Loin de l’art contemporain et
de ses discours absconds, j’aimerai retrouver l’esprit de la sculpture
médiévale. L’esthétique narrative des
chapiteaux historiés, la sculpture naïve du tailleur de pierre du Moyen- Âge. Plus qu’une exposition
permanente en plein air, ce chemin des sculptures sera une œuvre globale dont les sculptures, figuratives ou non,
auront toutes un lien entre elles car elles raconteront une histoire, l’histoire de notre époque, celles des années
2020, pour les archéologues du futur.
Cette année, difficile de
parler d’autre chose que de ce virus et d’une de ses conséquences, la
distanciation sociale.
Ce chemin des sculptures commence avec un
personnage qui salut les visiteurs de loin, comme nous nous saluons maintenant,
dans un geste de paix.
A moins qu’avec son air naïf
et tranquille il nous hèle, nous invite à parcourir ce chemin ?
Il
peut aussi représenter celui qui préfère rester loin des hommes et leur adresse
un signe de la main, se tenant à distance de la folie de ce monde.
Salut de loin